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- 13 - Entre progrès pour tous et société de loisirs

À la différence du Touquet, équipée depuis 1904, Étaples ne dispose pas d’adduction d’eau potable avant les années vingt. L’eau y est de mauvaise qualité, qu’elle provienne de puits individuels ou de citernes. Le projet de réseau d’eau du 1er octobre 1923 est jugé trop onéreux : la ville traite, les 17 août et 11 décembre 1926, avec la société des eaux de Berck-sur-Mer, Le Touquet-Paris-Plage et extensions et bénéficie ainsi de ses infrastructures ; les travaux ont lieu à l’été 1927 et sont reçus dès le 27 décembre.
Les centrales électriques appartiennent à plusieurs sociétés qui se partagent la production. En 1934, dix d’entre elles fournissent la quasi-totalité de l’énergie électrique du département. La plus importante est située à Wasquehal.
Avant la guerre, l’électricité comme énergie domestique est quasi absente des campagnes et des villes. Elle est surtout cantonnée à un rôle industriel. Fin 1933, 655 communes sur 668 disposent d’un réseau électrique. Le conseil général du Nord a facilité et accéléré le déploiement rural en avançant aux communes les subventions accordées par l’État.
Édifiée en 1620-1625, la chapelle du collège des Jésuites est désacralisée à la Révolution française et rebaptisée salle Sthrau. En 1914, alors qu’elle accueille le musée, une bibliothèque et une salle de musique, elle est en grande partie détruite. Henri et Jean Laffite, architectes, proposent à la municipalité d’en faire une salle des fêtes art déco.
Avec l’avènement du parlant, le nombre de salles de cinéma ne cesse de croître dans la région, jusque dans les plus petites villes : 382 disposent d’au moins une salle en 1931, pour 98 570 fauteuils. Au Touquet, en 1939, est aménagé un cinéma de 362 places, le Vog, à l’emplacement du Moulin-Rouge-Cinéma. Renommé Le Djinn, il est autorisé par la municipalité le 27 mai. L’exploitation en est assurée par le directeur du Sélect (cinéma édifié en 1928 par Louis Quételart dans l’annexe de l’hôtel Normandy).
La piscine de la rue des Champs à Roubaix est construite en 1923- 1924 par l’architecte lillois Albert Baert. Il applique les recettes naissantes de l’Art déco mais s’inspire du plan d’une abbaye, dont le bassin de natation serait la grande nef. Un cloître-jardin ajoute à l’agrément des lieux. Jusqu’alors l’école de natation de Roubaix était installée dans une dérivation du canal et présentait un grand nombre d’inconvénients sanitaires : pollution des eaux, « pluies de suie » provenant des cheminés d’usines environnantes.
Après la Première Guerre mondiale, boxe, football et cyclisme s’imposent comme des sports populaires, notamment en pays minier. Les compagnies des mines y ont vu, dès la fin du siècle précédent, une pratique améliorant la condition physique des ouvriers et les éloignant du cabaret comme du syndicat. Ils en favorisent ainsi le développement, y compris par l’aménagement de vastes complexes, comme celui de l’E.S. Bully (1920 : une salle de boxe et de gymnastique, une piste d’athlétisme, cinq terrains de football) ou le stade Bollaert de Lens (1932-1934).
En 1922, Léon Manaud, journaliste sportif à L’Auto et président de la Ligue nationale de natation, crée, sous le patronage de l’Automobile Club du NorA1:F69d, de la Vie aérienne et sportive, du journal L’Auto et du syndicat d’initiative Les Amis de Lille, une compétition automobile ayant pour circuit les routes pavées de la Pévèle. Bientôt les motos et les camions rejoignent l’épreuve. Le rallye cesse en 1932 suite aux accidents mortels de l’édition de 1931.

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