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Exposition : « Le Nord libéré, 1944-1945 »

Collecte des archives de la Seconde Guerre mondiale et de la Libération

Bienvenue dans notre salle de lecture

  • Archives départementales du Nord
    22/10/2024, 06:39
    [Télégramme des Archives]
    Plus de 8000 personnes se rassemblent devant la Maison du Peuple d’Armentières pour écouter Jean Jaurès, député du Tarn.

    Nous sommes le 22 octobre 1903, les filatures sont à l’arrêt depuis plusieurs jours, c’est la grande grève textile du Nord de la France de 1903.

    Un dessin immortalise la scène et fait la une de « Le Monde Illustré ». On y voit une foule attentive face à l’orateur dont le bras est levé.

    Pour connaître la teneur de son discours, nous avons parcouru le dossier M 625 / 8 du fonds du Cabinet du préfet avant 1940. Les deux mois de cette grève y sont consignés grâce aux rapports de police et aux télégrammes à destination du préfet.

    Dans son rapport manuscrit à l’écriture élégante, le sous-inspecteur de police Blomel relate le calme du public composé de grévistes et de curieux. Il ajoute : « L’orateur a d’abord félicité les travailleurs armentiérois de leur ténacité ainsi que de leur énergie ; il s’est attaché à démontrer la situation précaire des ouvriers du textile et des justes réclamations que les patrons repoussent. »

    Le télégramme raconte la suite : « Monsieur Sohier (maire de Houplines) a aussitôt mis aux voix l’ordre du jour du comité, remerciant M. Jaurès, approuvant ses déclarations et demandant le retrait des troupes. Cet ordre du jour a été voté par acclamation aux cris de vive la grève ! »

    Cette grève aura duré deux mois du 3 octobre au 30 novembre 1903 mettant parfois à l’arrêt près de 40.000 ouvriers d’Armentières, d’Houplines, de La Gorgue, d'Estaires, de Frelinghien, de Bailleul, de La Madeleine, d'Halluin, de Lille, de Roubaix, de Tourcoing. En effet, sur les 60 filatures françaises de lin, 52 sont alors installées dans le département du Nord.

    En ce qui concerne la fin de la journée du 22 octobre 1903, le télégramme indique que : « Jean Jaurès a tenu à visiter les cités ouvrières afin de s’assurer de l’installation des ouvriers du textile et l’état de réelle misère dans lequel sont plongés de nombreuses familles. » L’inspecteur Blomel termine son rapport par :« Monsieur Jaurès a quitté Armentières par le train de 6 heures 16 du soir, son départ comme son arrivée s’est effectué sans inconvénient. »

    Des dossier à découvrir en salle de lecture sous les cotes :

    🔹AD59, M 625 / 8, télégramme et rapport de police datés du 22 octobre 1903
    🔸AD59, J 664 / 4, une de « Le Monde Illustré », édité le 31 octobre 1903

    👍Pour aller plus loin, vous pouvez lire gratuitement l’article « La grande grève textile dans le Nord en 1903 : un cas d’école » d’Alain Gérard en suivant ce lien 👇 :
    https://books.openedition.org/irhis/2045?lang=fr#:~:text=1Le%2013%20octobre%201903,paralysent%20l'action%20des%20pompiers.

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  • Archives départementales du Nord
    16/10/2024, 06:32
    [Exposition des Archives]
    Découvrez ces tickets de rationnement permettant d’acheter en 1946 son lot journalier, hebdomadaire ou mensuel de pain, de sucre, de café, de viande…

    En cette journée mondiale de l’alimentation, remémorons-nous ces petits billets utilisés jusqu’au 1er décembre 1949.

    À titre d’exemple la carte de rationnement donne le droit à 275 grammes de pain par jour ; 350 grammes de viande avec os par semaine ; 100 grammes de matière grasse par semaine ; 70 grammes de fromage par semaine ; 200 grammes de riz par mois ; 500 grammes de sucre par mois ; 250 grammes de pâtes par mois.

    Rendez-vous aux Archives pour découvrir ces documents dans une exposition qui vous propose de découvrir les différents temps forts de la Libération du Nord et de partager le quotidien de ses habitants.

    Photographies, affiches, médailles, courriers intimes, rapports de police … permettent de retracer la vie des Nordistes dans les derniers mois de la Deuxième Guerre mondiale.

    🔺Une exposition visible jusqu’au jeudi 31 octobre 2024.
    🔸À découvrir aux Archives départementales du Nord, 22 rue Saint-Bernard à lille,
    🔹du mardi au jeudi de 9 h à 17 h et le vendredi de 9 h à 16 h.

    Toutes les informations : https://archivesdepartementales.lenord.fr/

    ❗️Vous avez des documents concernant cette période, vous pouvez les confier aux Archives départementales en participant à la collecte nationale des archives de la Seconde Guerre mondiale et de la Libération.

    Suivez ce lien pour obtenir tous les renseignements sur cette collecte 👇 :
    https://archivesdepartementales.lenord.fr/page/collecte-des-archives-de-la-seconde-guerre-mondiale-et-de-la-liberation

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  • Archives départementales du Nord
    14/10/2024, 07:00
    [Plan des Archives]
    Une pie, des forteresses, quelques églises, nous voilà à Avesnes en 1623.

    Le géographe allemand Daniel Mesner décrit la ville dans son atlas, "Thesaurus philo-politicus". Un ouvrage qui rassemble 416 planches représentant des villes ou places fortes des Pays-Bas, de la France, de l’Allemagne et de l’Espagne.

    Parfois, un animal symbolise les habitants. Ici, une pie pour les Avesnois. Pourquoi ?

    « De même qu'une pie qui sautille sans arrêt se fait prendre par la ruse», nous dit le texte.

    En effet, il semblerait que les Avesnois avaient, à l’époque, la réputation d'être légers et curieux au point de négliger la sécurité de leur ville (celle-ci aurait été surprise par quatre ou cinq cents Français, dans la nuit du 18 au 19 décembre 1523).

    Une gravure à découvrir sous la cote AD59, 50 Fi 2189.

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  • Archives départementales du Nord
    11/10/2024, 07:00
    📚[Conférence aux Archives]📖
    "Les libraires imprimeurs lillois Raoust"

    Une conférence de Luc Hazebroucq, membre de la Commission historique du Nord.

    Jeudi 17 octobre 2024 | 14 h 30

    En 2003-2004 sont arrivées aux Archives départementales du Nord 47 caisses de la Librairie Raoust qui fournissent de précieuses informations, utiles pour cette conférence.

    Après un rappel de la généalogie des familles Leleu et Raoust sur près de deux siècles, sera proposé un rapide survol des productions et des éditions de la Librairie Raoust au XXe siècle.

    Enfin seront examinés le contenu des caisses, dépouillées et présentées au public, les trésors qu’elles recèlent et les découvertes occasionnées par l’analyse systématique des fonds.

    Les conférences de la Commission historique du Nord sont ouvertes au public, dans le cadre d'un partenariat avec les Archives départementales du Nord.

    📆Jeudi 17 octobre 2024, à 14 h 30
    🔸Archives départementales du Nord, 22 rue Saint-Bernard, Lille
    👍Libre accès, gratuit et sans réservation

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    Émile Raoust, trésorier de la Commission historique du Nord en son bureau, boulevard de la Liberté à Lille (vers 1935).
  • Archives départementales du Nord
    09/10/2024, 07:00
    📫✉️[Phidippidès des Archives]✉️📫
    En 1801, pour envoyer un message entre Paris et Saint-Pétersbourg, il fallait 28 jours. En 1883, comptez seulement deux minutes. Non pas avec l’envoi d’un mail, mais grâce au télégraphe.

    Pour cette journée mondiale des postes du 9 octobre, découvrons les illustrations de ce menu. Nous sommes en 1883 (6 mai) et l’Association amicale des Postes et Télégraphes propose un repas généreux en mets gourmets.

    Entre le rosbif et la langouste, tous les outils d’un bon facteur sont mis à l’honneur. Y sont représentés : les jambes d’un marathonien, un train ou un bateau, des aérostats, les télégraphes et même, les pigeons voyageurs.

    L’objectif de ce banquet est de commémorer tous les physiciens ou inventeurs ayant permis aux télécommunications d’avancer !

    À découvrir dans les détails sous la cote 170 J 439.

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  • Archives départementales du Nord
    08/10/2024, 06:39
    ✉️[Missive des Archives]💣
    « Il fallait voir tous les citoyens guetter les boulets, courir après et les éteindre dans des casseroles pleines d’eau. »

    Découvrez ce témoignage manuscrit du bombardement de Lille en 1792.

    Nous sommes le 8 octobre de l'An 1er de la République (1792), le jour même de la levée du siège de Lille par les Autrichiens. Le baron François-Roch Ledru des Essarts prend la plume pour écrire à son frère André-Pierre Ledru, curé de la paroisse du Pré, au Mans. Dans sa lettre, le baron raconte les huit jours qu'il vient de vivre :

    « Le feu des Autrichiens cessa samedi sur les 3 heures après midi, précisément 8 jours après avoir commencé (…). Ils font filer leur artillerie et leurs bagages et ne tarderont pas à prendre eux-mêmes la route de Tournay avec la honte d'avoir manqué leur coup et de s'être inutilement déshonorés aux yeux de l'Europe (...). Tous nos vieux officiers assurent qu'ils n'ont jamais vu, pas même à Gibraltar, d'attaque aussi terrible et aussi incendiaire.

    Plus de 3000 bombes ou obus ont été lancés dans la ville et la canonnade a été si vive qu'il y a fort peu de maisons dans Lille qui n'en soient plus ou moins fracassées (...) 250 maisons ou environ ont été la proie des flammes. Les quartiers de Fives, St. Maurice et St Sauveur ne sont plus qu'un monceau de briques que les bombes ont bouleversé. (...)

    Il fallait voir tous les citoyens guetter les boulets, courir après et les éteindre dans des casseroles pleines d’eau. La France entière doit le plus grand éloge à leur courage et à leur fermeté. »

    Le baron François-Roch Ledru des Essarts termine sa lettre par un vœu pieu : « nous en parlerons tranquillement dans quelques années au coin de ton feu ».

    Un document à découvrir sous la cote AD59, J 1784.

    Après avoir assisté aux sièges de Lille, aux batailles de Hondschoote et de Wattignies, le baron Ledru des Essarts (1765-1844) est promu chef de bataillon puis chef de brigade. Il fait ensuite partie de l'armée d'Italie sous les ordres de Masséna, prend part à la bataille d'Austerlitz comme colonel et est nommé peu après général de brigade. Durant la campagne de Russie, il est le dernier à franchir la Bérésina. Il termine sa carrière comme lieutenant général en 1832 et est nommé Pair de France en 1835.

    Son frère André-Pierre Ledru (1761-1825), à qui cette lettre est adressée, est curé de la paroisse du Pré, au Mans. Il participe comme botaniste à l'expédition du Capitaine Baudin aux Canaries et aux Antilles (entre 1796 et 1798). Il a laissé un témoignage de ce voyage, publié en 1810.

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