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- 11 - La reconstruction architecturale, urbaine, économique, industrielle et agricole (Pour aller plus loin …)

L’immigration, notamment belge, est ancienne dans le Nord, territoire frontalier. Toutefois, le manque de main-d’œuvre dû à la guerre se fait sentir dès la fin de 1919, d'où la création d'un service de la main-d’œuvre créé à Paris afin de recevoir notamment les demandes des travailleurs étrangers.
Pendant la Première Guerre mondiale est instituée en France une carte d’identité pour les étrangers. Le décret d’avril 1917 prévoit l’identification de tous ceux présents sur le sol national. Ils sont soumis à une déclaration obligatoire et à une évaluation individuelle en préfecture. En contrepartie, ils reçoivent un récépissé leur permettant d’attendre leur régularisation. La délivrance de la carte est soumise à une taxe spécifique. Durant l’entre-deux-guerres, plusieurs textes renforcent leur contrôle et aboutissent à la création de cartes particulières aux non travailleurs et aux travailleurs. La validité de la carte varie de 1, 3 ou 10 ans. À chaque renouvellement, le demandeur est obligé de rendre l’ancienne et de satisfaire aux obligations administratives. De nationalité belge, Augusta est née le 13 mars 1900 à Néchin. Mariée à Arthur Decruyenaere, cordonnier de profession, ils ont un fils, Gérard, né en 1930. Elle arrive en France en octobre 1924. C’est à partir de 1931 qu’Augusta s’établit à Roubaix où elle est embauchée, en janvier 1937, comme ouvrière confectionneuse puis culottière, par la Société SAVI, société anonyme de vêtements confectionnés. Augusta demande à 4 reprises le renouvellement de sa carte d’identité d’étranger jusqu’à son départ, en 1947, pour Fontana en Californie.
Les ouvriers polonais sont parmi les premières victimes des difficultés économiques. En octobre 1933, la compagnie des mines de Nœux entend ainsi licencier, en particulier au sein des étrangers, par un appel au volontariat avec paiement des frais de retour, ou par désignation d’office. Pour le second départ, le 19 décembre, faute de volontaires, « les services de la Compagnie désignent […] les ouvriers dont le rendement est insuffisant, ceux dont la conduite laisse à désirer et les individus signalés par son service de renseignements » (rapport du sous-préfet de Béthune, 12 décembre).

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