- 08 - Perpétuer le souvenir (Pour aller plus loin …)



Louis-Marie Cordonnier (1854-1940) est membre du comité interministériel à la Reconstitution (1916), puis président de la Société centrale des architectes (1918-1922). Il prend part très tôt à l’organisation du relèvement de la France après la Grande Guerre. Sur le terrain, il défend les intérêts des sinistrés, veille à l’implication des architectes, entrepreneurs et artisans locaux et préconise leur fédération dans des coopératives de reconstruction. L’agence qu’il dirige avec son fils Louis-Stanislas (1884-1960) à Lille adapte des procédés industriels modernes aux chantiers qui consacrent le béton et la brique locale. Plus de trente réalisations, dont les centres-villes d’Armentières, Bailleul, Merville, Laventie, les sièges des compagnies des mines d’Anzin et de Lens, le beffroi et l’hôtel de ville de Comines, les églises de Béthune, Fauquissart, Fleurbaix, Waziers et la nécropole de Notre-Dame-de-Lorette, témoignent de leur attachement au régionalisme septentrional et à l’éclectisme médiéval. Les notions de temps et de lieu y sont essentielles : pour ces opposants au Bauhaus allemand et au purisme formel du Mouvement moderne, l’architecture doit se conformer aux techniques, moyens et usages contemporains sans renoncer à ses racines artistiques régionales et françaises.



Le cimetière militaire d'Assevent est créé par l'autorité militaire allemande en 1916 en l'honneur des « morts immortels » tombés pendant le siège de Maubeuge (29 août-8 septembre 1914). Le gouverneur Karl Ritter von Martini ordonne aux maires des communes environnantes qui ont accueilli les sépultures temporaires des combattants de transférer ces morts dans le cimetière d'Assevent. La nécropole abrite aujourd'hui les restes de soldats français, allemands, russes, roumains, britanniques...
